Les défis du parc
Le parc archéologique d’Agonguinto est le premier musée du Bénin organisé autour des vestiges archéologiques. Or, en matière d’archéologie, les connaissances existantes sont restreintes parce que peu de fouilles ont été effectuées. Le site consacré au musée est donc l’une des rares portions du territoire national où les archéologues ont déployé des équipes de recherche et organisé des investigations à caractère pluridisciplinaire. Pour cela, Agongointo est appelé à servir d’exemple et susciter des interventions du même genre de la part des chercheurs afin que le patrimoine archéologique du Bénin soit mieux exploré.
L’autre défi du parc archéologique d’ Agonguinto découle de son statut de musée municipal. Ici aussi, il est le premier du Bénin à être entièrement géré par une municipalité, celle de Bohicon. Certes, l’équipe qui l’anime a été formée sous l’égide du Ministère de la Culture, de l’Artisanat et du Tourisme. Certes aussi, la Direction du Patrimoine Culturel de ce ministère est disposée à suivree les premiers pas de ce bébé culturel en apportant un appui technique soutenu à la jeune équipe chargée de le soigner sur place. Mais, le parc, de part sa nature et ses composantes, présente des difficultés effectives en matière de conservation et d’animation. Et l’appui technique n’aura d’effet que si les animateurs au quotidien se montrent consciencieux et engagés, en travaillant comme des pionniers à qui la postérité pourra rendre un hommage bien mérité. Pour y parvenir, ils ont aussi besoin de l’attention constante des autorités municipales de la ville, avec la compréhension que le parc est un outil de développement au service de la communauté locale et nationale.
En définitive, l’enthousiasme qui accompagne la naissance du parc archéologique d’ Agonguinto est un signe d’espoir. De même, ce musée à ciel ouvert ne manque pas d’atouts pour relever brillamment ses défis actuels et futurs.
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